La famille est un vaste assemblage parfois hétéroclite d'individus ayant des histoires souvent mouvementées qui s'étalent sur plusieurs siècles. Tenter d'en retracer les principaux épisodes est une espèce de gageure, car dès lors qu'on remonte quelques générations, on se trouve face à une multitude d'ancêtres dont il est souvent difficile, voire impossible de retrouver la trace.
Combien avons-nous d’ancêtres ?
En vérité, nous en avons des milliards de milliards. Le nombre double en effet à chaque génération. Si vous avez eu quarante ans en l'an 2000, vous aviez quelques 256 ancêtres adultes sous la révolution française, plus de 4000 sous le règne de Louis XIII, limite de la majorité des dossiers généalogiques qu'un français moyen est en espoir de pouvoir constituer.
Sous le règne de Saint Louis, à la 27ème génération, on se retrouve avec plus de 130 millions d'ancêtres, et plus de seize milliards à l'époque de Charlemagne, ce qui dépasse largement la population mondiale de l'époque.
En fait, si la théorie des chiffres nous effraie, il faut bien avec un peu de recul se rendre à l'évidence, nous sommes probablement tous cousins. A cette époque, nous ne devions vraisemblablement compter tout au plus qu'un ou deux millions d'ancêtres, peut-être même bien moins. Il y a ainsi de grandes chances que parmi nos ancêtres français on retrouve Charlemagne lui-même.
La Bruyère affirmait que "tout homme descend d'un roi et d'un pendu".
Il y a forcément dans nos généalogies à un moment donné un ancêtre illustre. Un aïeul né vers la fin du XVIIIème siècle, fils de petit notable se verra affublé d'un aïeul issu d'une petite noblesse limousine ou auvergnate. On pourra alors voir poindre dans notre histoire de plus grands noms, tels le Comte d'Artois, un Duc de Bretagne, un Prince de Condé ou un Roi de France au détour d'une naissance.
Une fois trouvé le roi, reste à mettre la main sur le pendu !
Il est plus facile de repérer les grands noms parmi ses ancêtres car les illustres figures sont toujours mises en relief par les traces qu'elles laissent dans les écrits. Mais que dire de la multitude d'obscurs et d'humbles aïeux qui parsèment notre histoire ?
A certaines époques, la justice était très sévère. On se rappellera l'histoire des "Misérables" dans laquelle Jean Valjean est condamné au bagne pour avoir volé un pain. Il est donc fort probable que notre histoire soit émaillée de quelques pendus que nous ne connaissons pas.
Si nous avons des princes et des pendus parmi nos ancêtres, les princes et les pendus ont eux aussi leurs princes et leurs pendus.
Aussi, nous devons tirer cette conclusion, que quelque part, à une certaine époque, nous sommes devenus cousins.
Les archives départementales constituent la base des recherches généalogiques. Très souvent numérisées, notamment pour ce qui concerne l’Etat-Civil et les registres paroissiaux, elles sont de plus en plus fréquemment mises en ligne et rendues accessibles via Internet.
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