Pour tous ceux qui se lanceraient dans des recherches complémentaires, quelques indications concernant l’Etat-Civil :

L’Etat-Civil est une création postérieure à la révolution de 1789. Sa mise en place date de 1792. Elle instaure l’obligation pour les maires de tenir un double registre des actes de naissance, mariages et décès pour chaque commune. A la fin de chaque année, un des deux registres est archivé en mairie et le second est transmis au greffe du tribunal d’instance du département pour archivage. Il y a donc dans le cas général, une archive communale et une archive départementale, après une période de conservation communale, ces deux archives sont transmises aux archives départementales. Quand la conservation a été bien organisée, on peut accéder aux deux copies, mais il arrive parfois qu’il n’y en ait qu’une seule, voire pas du tout quand elles ont été détruites soit à la suite d’incendie ou de dégâts des eaux ou pour toute autre raison. La loi républicaine a également imposé aux communes tous les 10 ans à partir de 1792 de construire une « table décennale » regroupant tous les actes de naissance, mariage et décès survenus dans la commune pendant les 10 années écoulées. Les actes doivent être triés par type, naissance, mariage et décès et classés dans l’ordre alphabétique. Pour chaque acte répertorié doit figurer dans la table le ou les patronymes (en cas de mariage, les deux figurent) de la personne, le ou les prénoms et la date de l’acte. Ces tables lorsqu’elles sont tenues correctement permettent ainsi la recherche rapide d’un acte à partir d’un patronyme et d’une période donnée.

Notez que 1792 est l’année 1 de la république et que le calendrier Julien est abandonné pour 14 ans le 11 septembre 1792 au profit du calendrier Républicain qui démarre à l’automne 1792. Le calendrier Républicain a été abandonné le 31 décembre 1805 « Julien », soit le 22 Nivôse an 14 « Républicain ». Le calendrier Républicain, œuvre de Fabre d’Eglantine se déroule comme suit :

Vendémiaire, le mois des vendanges correspond à septembre

Brumaire, le mois des brumes d’automne

Frimaire, on approche des températures hivernales

Nivôse, la neige est là

Pluviôse, la neige fait place à la pluie

Ventôse, après la pluie, le vent

Germinal, le mois de la levée des semences

Floréal, les fleurs arrivent

Prairial, les prairies poussent gaillardement

Messidor, c’est le mois des moissons

Thermidor, le mois des grandes chaleurs

Fructidor, les fruits de fin d’été murissent

Le nombre de jours de chaque mois étant constant, il y a un mois dit « Sanculotide » ou « jours complémentaires » suivant les écrits. Son nombre de jours est variable et déterminé par rapport au calendrier solaire et permet d’ajouter le nombre de jours manquants dans l’année pour éviter le décalage des saisons. On trouve aisément sur Internet des tables de passage entre les calendriers auxquels il faut se référer quand on ne dispose que d’une date « Julien » située entre 1792 et 1808 et qu’il faut rechercher une date dans des actes enregistrés selon les années et les mois républicains.

Les premières tables décennales accessibles sont très souvent celles qui couvrent la période 1802-1812. Avec un peu de chance, on trouve pour certaines communes les tables 1792-1802.

Selon les années et les communes, on peut trouver des registres séparés par type d’acte (naissance, mariage, décès, voire publications de mariages), mais plus souvent, les registres ne sont que chronologiques, quels que soient les types d’actes.

Quand on ne dispose pas des tables et donc parfois avant 1802, mais surtout avant septembre 1792, les recherches se compliquent. Entre 1789 et 1792, les actes sont enregistrés par les maires des communes et leurs représentants.

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