Clément Ader, 
né le à Muret et mort le à Toulouse, est un ingénieur français, pionnier de l'aviation. Il serait le premier à avoir fait décoller un engin motorisé plus lourd que l'air en 1890, même s'il n'existe pas de preuve formelle qu'il ait effectivement quitté le sol, ni qu'il ait pu manœuvrer l'appareil.
Clément Ader est l’auteur de l'ouvrage essentiel « L’Aviation militaire ». Publié en 1908 alors qu’aucun avion militaire ne vole encore, ce texte rassemble les notes rédigées par Ader depuis le premier vol de l’Eole en 1890 et constitue un vibrant plaidoyer à l’attention des décideurs pour constituer une véritable force aérienne.
L'ouvrage a fait l'objet de multiples éditions. A gauche, la couverture de la 6ème édition, celle de 1913. En introduction, une lettre ouverte de Clément Ader au Président de la République du 12 octobre 1908 pour plaider la création de la première école d'aviation militaire. S'en suit une lettre d'Henri Farman félicitant Ader pour son initiative.
L'ouvrage de quelques 350 pages expose en détail les idées d'Ader sur la mise en place d'une aviation militaire en France.
Après quelques généralités, Ader expose le programme d'enseignement qu'il prévoit pour les écoles d'aviation. Une série de notes techniques concernent la "stratégie aviatrice", le "projet d'organisation de l'armée aviatrice", les "exercices et manoeuvres pour apprendre à avier", les "manoeuvres à exécuter par les compagnies pour le combat", "l'attaque d'un point terrestre par une compagnie avec la torpille" et "la théorie du pointage aérien". Viennent ensuite toute une série de notes très techniques autour de sa conception de l'attaque à la torpille.
Il termine l'ouvrage avec une note de prospective baptisée "Thème de Paris" dont le première partie est intitulée "la France forte, bien organisée aériennement" et une seconde partie "la France faible, ayant négligé sa défense aérienne".
Quand on explore cet ouvrage, on prend conscience de l'avancée pour l'époque des idées d'Ader, dans un contexte où l'aviation n'en était qu'à ses balbutiements. Il faut se rappeler qu'un moment de la parution de la première édition, Blériot n'avait pas encore traversé la manche (38km) et que les "avions" n'avaient que de très lointains rapports avec ceux qui termineront la guerre de 14-18 dans les escadrilles françaises.
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