La famille Micolon

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Les registres paroissiaux catholiques

Tout d’abord, c’est l’ordonnance de Villers-Cotterêts prise en 1539 par François 1er qui rend obligatoire l’usage des langues locales "francoys" dans les écrits administratifs pour que les textes soient lisibles par le maximum de gens qui ne comprennent pas le latin trop souvent utilisé par le clergé.

« art. 110. Que les arretz soient clers et entendibles
Et afin qu'il n'y ayt cause de doubter sur l'intelligence desdictz arretz. Nous voulons et ordonnons qu'ilz soient faictz et escriptz si clerement qu'il n'y ayt ne puisse avoir aulcune ambiguite ou incertitude, ne lieu a en demander interpretacion. »

« art. 111. De prononcer et expedier tous actes en langaige françoys
Et pource que telles choſes sont souuenteſfoys aduenues ſur l'intelligence des motz latins cõtenuz eſdictz arreſtz. Nous voulons q~ doreſenauãt tous arreſtz enſemble toutes autres procedeures ſoient de noz cours souueraines ou autres ſubalternes et inferieures, soyent de regiſtres, enqueſtes, contractz, commiſſions, ſent
ces, teſtamens et autres quelzconques actes & exploictz de iuſtice, ou qui en dependent, ſoient prononcez, enregistrez & deliurez aux parties en langage maternel francoys, et non autrement. »

L'ordonnance s'inscrit dans une suite de décisions royales remplaçant progressivement le latin par les langues maternelles dans les actes du droit. Une ordonnance promulguée en 1454 par Charles VII, oblige à rédiger les coutumes orales, qui tiennent lieu de droit. Ces rédactions sont faites dans le respect de l'égalité en langue maternelle, que ce soient des langues d'oïl, d'oc, ou autres.

De plus, elle rend obligatoire par les curés des paroisses la tenue d’un registre des baptêmes et des sépultures. Cela concerne la quasi-totalité des personnes à l’exception de la communauté juive, alors minoritaire, et de quelques individus excommuniés notamment.

« « art. 51. Aussi sera faict registre en forme de preuve des baptesmes, qui contiendront le temps de l'heure de la nativite, et par l'extraict dud. registre se pourra prouver le temps de majorité ou minorité et fera plaine foy a ceste fin. »

Avant 1792, les actes sont donc enregistrés dans chaque paroisse par les prêtres pour ce qui concerne le cas général des communes à dominante Catholique. Avant la révolution, les paroisses avaient obligation de transmettre une copie des actes au greffe du baillage dont elles dépendaient. Les archives paroissiales et celles des greffes sont aujourd’hui déposées aux archives départementales et souvent accessibles par Internet quand elles ont été numérisées. Le micro filmage est une opération qui a été fréquemment réalisée en France par les Mormons et sauvegardée aux USA à Salt Lake City, dans l’état d’Utah.

Rechercher un acte datant d’avant 1792 quand on a une date précise est assez aisé, il suffit d’accéder aux archives de la période et de rechercher la date pour trouver l’acte en question.

Quand on ne dispose pas d’une date précise, mais seulement d’une période, c’est plus compliqué. Il arrive parfois, mais le cas est rare, qu’en fin d’année, le rédacteur ait récapitulé les actes de l’année par type, ce qui facilite les recherches. Quand on est chanceux, le rédacteur a rappelé en marge de l’acte s’il s’agit d’une naissance ou d’un baptême (N ou B), d’un mariage (M) ou d’un décès ou d’une sépulture (D ou S). Si on a vraiment de la chance, on a les noms et prénoms des personnes concernées en marge ce qui évite une lecture souvent laborieuse des actes…

Dans les autres cas, pas d’autre solution que de lire chaque acte en tentant de le déchiffrer. Vous pourrez constater ainsi que certaines écritures ou orthographes sont très approximatives. Les prénoms peuvent avoir souvent une écriture phonétique, ainsi Cécile peut s’écrire Sésille, Césille, Sécile, Séssille. Antoine peut s’écrire Anthoine, et Madeleine est la forme moderne de Magdelaine ou Magdeleine… Micolon peut s’écrire Micollon, et Tarraquois s’écrira Taraquois ou encore Taracoa ou Taraquoix, parfois dans la même commune ou la même paroisse et à quelques mois d’intervalle, voire dans le même acte… Il en est de même des villages et des hameaux, ainsi, près de Peyrat le Château, pour le hameau de Quenouille (orthographe contemporaine) on peut lire selon les actes Counouille, Connouille, Conouille, Counnouille…

Si aujourd’hui, on écrit le patronyme Maisonhaute ainsi, dans un même acte on peut le lire écrit de trois manières différentes : Maisonhaute, Mesonote et Meshonote. C’est pour cette raison que j’ai pris la liberté dans mes fichiers généalogiques d’utiliser systématiquement le patronyme moderne. Ce choix est peut-être contestable pour les puristes, mais c’est pour moi un moyen de pouvoir beaucoup plus rapidement procéder à des recherches patronymiques dans les fichiers.

Avant 1750, les noms propres sont fréquemment associés à des noms de lieux, de hameaux, de fermes. Ainsi de Micolon de Blanval pour en situer l’origine au château de Blanval, les Vassivières (ou Vaxivière) de Peyrat sont originaires du hameau de Vassivière, aujourd’hui noyé sous le lac de Vassivière…

Quand on a une indication précise de lieu-dit dans les actes, on pourra consulter le cadastre « Napoléonien » en ligne pour de nombreux départements.

Enfin pour guider vos recherches, c’est très souvent l’acte de mariage qui donne le plus d’indications sur les origines de nos ancêtres car il mentionne en général les noms des pères et mère des mariés, parfois leur lieu de naissance, voire même leur âge ou leur date de naissance, ce qui guide rapidement vers de nouvelles sources d’information.

Sachez que très souvent le mariage a lieu dans la commune ou la paroisse de la mariée. Cela peut parfois rendre les recherches très difficiles voire quasi impossibles si on ne dispose d’aucune indication ou mise en ligne d’information par un internaute d’une autre région. Comment aurions-nous pu savoir en effet que notre ancêtre originaire de l’Ardèche est allé prendre femme et se marier sur Belle-Île dans le Morbihan si un internaute local n’avait fait une exploration systématique des archives de l’île et publiées celles-ci sur le Net.


Date de création : 31/01/2021 14:35
Dernière modification : 31/01/2021 14:35
Catégorie : Méthodologie généalogique
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