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La Rize, une rivière Lyonnaise

La Rize est un petit affluent en rive gauche du Rhône, qui traverse les communes de Décines-Charpieu, Vaulx-en-Velin et Villeurbanne. Elle a été mise en égout sur la quasi-totalité de son cours aux XIXème et XXème siècles, seule une portion restant à l'air libre au nord du canal de Jonage sur la commune de Vaulx-en-Velin.

Avec le développement industriel, le cours d’eau est victime de la bonne réputation de ses eaux. Elles servent alors aux teintureries, tanneries et autres activités polluantes et leur qualité se dégrade. De plus, les dérivations et autres barrages qui envahissent son lit l’appauvrissent.

Des mesures de curetage sont prises trop tard et le 6 avril 1875, le conseil municipal de Lyon adopte la suppression de la Rize dans l’intérieur de la ville, pour assainir le quartier du 3ème arrondissement. La mesure ne soulève aucune protestation et est déclarée d’utilité publique le 16 avril 1880.

Depuis 1881, le cours lyonnais de la Rize s’écoule en égout dans le sous-sol de Lyon. En 1893-1894, la Rize fut accusée d’être à l’origine de l’épidémie de fièvre typhoïde qui frappa le quartier des Maisons-Neuves.

En 1894, le coup de grâce de la Rize est donné lors du creusement du canal de Jonage : le cours supérieur de la Rize est totalement absorbé par l’ouvrage. En 1896, en aval du pont de Cusset, on fait passer la rivière sous le canal par un siphon mais la survie de la rivière est de courte durée. Avec les développements de Lyon et Villeurbanne, l’envasement s’accélère et elle continue à être couverte et enfermée dans des tunnels souterrains pour que les architectes puissent bâtir en surface.

La rivière ne subsiste plus que dans la mémoire des anciens et sous forme d’égouts à Lyon.

À Décines, Vaulx-en-Velin et en partie Villeurbanne, elle vit encore sous la forme d’un canal, parallèle à celui de Jonage grâce à un projet intercommunal, baptisé « Les bords de la Rize », réalisé par le paysagiste Pierre Pionchon, au début des années 1990. Il est donc possible de se promener au bord de la rivière sur les communes concernées.

Après le pont de Cusset, la Rize, désormais enterrée et mêlée aux égouts, serpente en suivant les rues du 4 août 1789 et de Venise, la Petite rue Pasteur, la rue du Dr Frappaz, la petite rue de la Rize (rappel de son ancien cours), la rue Lafontaine et quitte Villeurbanne par la rue du 4-Septembre. Elle chemine en direction de la Part-Dieu (3ème arrondissement) puis se sépare en deux bras. Le premier, au nord, est attesté au croisement de la rue de la Part-Dieu et de la rue Boileau, puis le long de la rue Moncey et rejoignait le Rhône en amont du Pont de la Guillotière. Le second bras, plus au sud, file vers La Ferrandière et franchit le cours Gambetta vers la place Aristide Briand. Sa présence est restée dans la mémoire du quartier de l’église Saint-Louis (7ème arrondissement), au croisement de la rue de la Guillotière et de la rue de Créqui. À l’époque, un « pont de trois arches » était nécessaire pour la traverser. La Rize rejoignait ensuite le Rhône par la rue Creuzet, vers Béchevelin.


Date de création : 22/11/2023 10:10
Dernière modification : 22/11/2023 10:10
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