La famille Micolon

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Les registres protestants

En 1559, les protestants revendiquent le droit de gérer leurs propres registres de baptêmes, mariages et sépultures. La rédaction de registres paroissiaux protestants est tolérée par les autorités à partir de 1563, puis accordée par l’édit de Nantes en 1598.

Pendant les périodes où le protestantisme a eu une existence légale, les pasteurs protestants ont donc réalisé des registres semblables à ceux des catholiques avec la même réglementation : les registres sont tenus en double, un exemplaire est remis au greffe du tribunal civil.

En 1685, la révocation de l’édit de Nantes supprime les droits accordés aux protestants. Les registres paroissiaux protestants n’ont plus lieu d’être. Dès lors, les protestants sont tenus de déclarer baptêmes, mariages et sépultures auprès des curés, qui les consignent dans les registres paroissiaux « catholiques ».

Cependant, afin de se distinguer de la population de confession catholique recensée dans les registres paroissiaux, les protestants utilisent des expressions « codées » lors des déclarations de B.M.S.

Par exemple, à cette époque, les enfants légitimes sont ceux des parents dont le mariage a été célébré officiellement devant un prêtre, et non devant un pasteur. Dès lors, les enfants issus de mariages protestants sont nécessairement illégitimes. Aussi, quand l’enfant est déclaré « bâtard » ou « illégitime » par le curé, mais que les noms du père et de la mère sont indiqués, cela signifie souvent que les parents sont protestants.

De même, si l’enfant porte un prénom de personnage biblique, comme Abraham ou Samuel, la famille est certainement protestante.

Après la révocation de l’édit de Nantes en 1685 par le roi Louis XIV, les pasteurs fuient à l’étranger : commence la période du « désert ». Il faut attendre la mort du roi, en 1715, pour que des pasteurs commencent à revenir en France.

En Deux-Sèvres, les premiers pasteurs, de retour vers 1738, animent des assemblées clandestines et tiennent les registres dits du « désert ». Pour des raisons religieuses, seuls les baptêmes et mariages figurent dans ces registres.

Il existe deux types de registres du désert :

L’édit de Tolérance en 1787 demande aux protestants de régulariser leur mariage et de déclarer les enfants issus de ces unions, auprès du greffe du tribunal civil ou du curé, pour leur donner une existence officiellement reconnue. Les protestants ont également la possibilité de déclarer à l’avenir leurs naissances, mariages et décès. Néanmoins, de nombreux protestants ne tiennent pas compte de cette possibilité et continuent à déclarer leurs baptêmes et mariages devant les pasteurs (registres du désert).


Date de création : 31/01/2021 14:36
Dernière modification : 31/01/2021 14:36
Catégorie : Méthodologie généalogique
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